Le Xe congrès mondial de la Fédération Internationale des Professeurs de Français (www.fipf.com) s’est déroulé du 17 au 21 juillet 2000 à Paris avec la participation de 3000 professeurs de français (23 nationalités,600 professeurs américains).
Temps forts :
– Lundi 17 juillet, Profs en fête, présenté par TV5 et animé par Bernard Pivot qui proposait un spectacle sur le thème de la langue française, dont une dictée « spéciale Profs ».
– Mardi 18 Juillet, Table ronde : TV5, un dialogue novateur entre télévision et éduca-tion. Table ronde : Documents radio et télévision dans les environnements pédagogiques en ligne.
– Mercredi 19 Juillet, Atelier thématique : Langue, sciences et technologies de l’information et de la communication.
– Jeudi 20 juillet, Conférence : Technologies de l’information et de la communication et acquisition des savoirs. Table ronde : Les technologies de l’information et de la communication mettent-elles du lien entre les savoirs ?
– Vendredi 21 juillet, Table ronde : Internet et formation des enseignants.
Que peut-on notamment lire dans les premiers compte rendus :
Le français a une place indéniable dans les affaires. En effet, les entreprises françaises se mondialisent de plus en plus, et ces entreprises ont besoin de compétences linguistiques dans les pays où elles s’implantent. Le monde de la Francophonie représente 12 % du PIB mon-dial. Cette réalité économique doit se traduire de manière linguistique.
M. Godfrain prend en premier la parole pour défendre la diversité linguistique et la promotion du français. Les différents intervenants nous présentent ensuite la situation particulière de leur entreprise, leur point de vue ou encore la politique linguistique de leur groupe.
Chacun d’une manière différente, arrive pourtant à la même conclusion : ne pas mettre les langues en concurrence, mais les considérer à parité et en complémentarité. M. Herrault présente la politique de Lafarge : « travailler dans la langue du pays, les deux langues officielles de l’entreprise sont le français et l’anglais ». La politique d’Air France est plus engagée : la compagnie aérienne se doit de « promouvoir la France, de sensibiliser à la France en créant l’événement ». M. Soliliage fut étonné du « capital sympathie » de la France en Europe de l’Est, étonné aussi des compétences en français rencontrées, sa compagnie s’est largement appuyée sur ces candidats. Enfin, Beaufour Ipsen représentée par M. Chollet préfère, Confucius à l’appui, une langue maîtrisée et délicate. En effet, à force de tous essayer de communiquer en anglais, nous communiquons certes mais qui peut encore qualifier de langue le sabir employé ? Cette dernière entreprise prend en charge à 95 % les formations linguistiques.
Tous sont là pour nous soutenir : « Apprendre le français, c’est rentable ! »
Pourquoi devons-nous passer d’une approche communicative à une approche cognitive en didactique des langues étrangères ?
Après une présentation de TELANCO : TExtualisation LANgage(s) COgnition et un rappel des méthodologies du FLE, M. Portine présente cette nouvelle approche qui ne devra pas selon lui s’imposer comme une révolution mais en continuité de l’approche communicative. Elles ont en commun le mot « communication », mais lorsque l’une choisit la communication comme un échange, l’autre s’appuie sur l’approche de type cognitive de même terme, c’est à dire la communication comme co-construction. Cette nouvelle approche utilise les scénarios, les résolutions de problème, les tâches finalisées, les projets et la conscientisation linguistique. Elle donne à nouveau une place à la grammaire non comme carcan mais comme outil. Elle apprend à regarder le texte comme un « mouvement en construction ». Une méthode dynamique et présentée de manière enthousiaste par M. Portine, que faire sinon adhérer ou du moins s’y intéresser !
Voir, à ce propos et sur cette même page, les résultats parfaitement convergents du stage sur la grammaire éclectique (Vers une réhabilitation de l’ancienne approche grammaticale en FLE ?) organisé en juin 2000.
Sources : www.fipf.com Paru dans la revue mensuelle de la Panhellenic Federation of Language School Owners (PALSO) en juillet 2000.